Chap. 1

Lizbeth - Chapitre 1

La dague se planta dans le pilier en bois avec un bruit sourd. Lizbeth eu un petit sourire de satisfaction et fit les 20 pas qui la séparait de son couteau de lancer.  6 lancer, 4 succès, de mieux en mieux. Elle plaça sa main sur le pilier et l'autre sur le manche, le fit tourner un peu dans le bois et récupéra sa lame. Elle contempla de nouveau cette arme qui avait avalé la moitié de son dernier salaire. Bien qu'elle l'ait acheté d'occasion, la lame était en parfait état.  Bien équilibré, le poids était également réparti sur toute la longueur de l'arme, ce qui permettait de la lancer. Le manche était en métal et était couvert d'un revêtement qui empêchait toute perte de contrôle. Elle était aussi parfaitement utilisable au corps à corps, allié à sa seconde dague, qui était elle rangé dans un fourreau pendant à sa ceinture. Après qu'elle eu finit de contempler son achat, elle le rangea dans le fourreau assortit qui était sous son aisselle gauche (du même côté que l'autre), mit sa cape et s'apprêta à sortir du sous sol du café. Elle souleva la trappe et arriva derrière le comptoir de la taverne qui commençais, à cette heure nocturne, à être bondé. Elle plaça sa cape à côté de  la fenêtre et y récupéra un tablier à peu près blanc si on oubliait les quelques taches de bière, de vin et de graisse. Lizbeth n'était néanmoins pas dérangée par cette crasse, elle s'y était pour ainsi dire habituée. Elle gardait néanmoins ses dagues sous son tablier, leur emplacement leur permettant d'être accessible sans être trop visible.  Elle noua ses courts cheveux châtain-roux en une queux de cheval sommaire partit prendre les commandes. Le début de soirée était de loin le moment le plus agréable. Les clients étaient encore relativement sobre et c'était à ce moment là que les habitants du quartier, qui était les visiteurs les plus agréables, venaient prendre un verre après leur travail. Mais vers 23h, quand toute ces gens là  partaient et les autres commençaient à prendre leurs onzièmes bières ou commandaient des alcools forts, la soirée était souvent bien moins agréable. 
 
Lizbeth commença à prendre les commandes au différentes tables de la petite taverne. Une dizaine de table, une quarantaine de chaise, ils y faisait plutôt chaud en fin de soirée, malgré les 2 grandes portes vitrées qui donnaient sur la rue. L'espace entre les tables était assez réduit, mais c'était suffisant pour que quelqu'un du gabarit de la jeune serveuse qui, même si elle était plutôt grande, avait une carrure assez mince, avec des formes assez peu généreuse et des muscles très fins. 
"Hey! Ma jolie!"
Elle fut tiré de ses pensés par une voix grasse venant d'un homme assis à une des tables du fond. Elle avait l'habitude maintenant. Ils parlaient fort et était assez entreprenant mais, la plupart du temps, il ne se levait pas de leur chaise pour tenter de l'approcher. Il suffisait de garder ses distances avec la table pendant un petit moment et ils se calmaient. Elle les ignora donc superbement pour trouver un grand intérêt au verre qu'elle était en train de nettoyer. 
"Hey! La serveuse! J'ai soif! Viens par là!" 
Lizbeth soupira. Bon, elle allait devoir supporter ces porcs en rut quelques instants. Elle se glissa entre les tables et approcha de celle du fond avec un sourire qu'elle voulait avenant. 
"Qu'est-ce que je vous sert messieurs?"
Sa demande fut accueilli par quelque rire gras. 
"Soit pas si pressé, ma jolie, on a tout notre temps! Répondit une sorte de poivrot d'une trentaine d'année, pourtant un vieux chapeau de paille, à qui il manquait pas mal de de dents et qui, comme on pouvait s'y attendre, puait l'alcool.
-Vous peut-être, mais moi non, vous voulez quoi? Repliqua-t-elle sèchement mais en gardant le même sourire.
-Oh mais t'excite pas comme ça, ma jolie, dit-il d'une voix grasse en tentant de lui donner un ton langoureux."
 
Il accompagna ses paroles d'une mains dans le dos, qu'elle ignora, jusqu'à ce que la main commence à descendre jusqu'à un point critique. Elle saisis  la main, la replaça violament sur la table et la maintient un moment en regardant le poivrot dans les yeux pour bien lui faire comprendre que la place de sa main était là et pas ailleurs. Après s'être assuré qu'il avait bien compris le message, elle retira sa main et annonça d'une voix assuré: "je vois que vous ne vous êtes pas tellement décidé, rappelez moi plus tard" et elle retourna à son bar. Ou du moins c'est ce qu'elle voulait... À peine eut-elle fait trois pas que le poivrot se leva brusquement en faisant tomber sa chaise et la saisit au bras avec une vivacité étonnante pour son état d'ébriété. Il était bien plus costaud qu'il en avait l'air et elle ne parvint pas a dégager son bras. Elle ne voulut néanmoins pas sortir immédiatement ses armes, ça risquait de l'effrayer et son patron n'apprécierait pas qu'elle menace un client.
"Lâchez moi, se contenta-t-elle de dire d'une voix calme." 
L'homme répondit par le même rire gras, pendant que ses deux amis, à la manière de rat, se levait avec le même rire. Lizbeth regarda autour d'elle. Aucun des autres clients ne viendrait l'aider. Soit ils étaient bien trop ivre pour bouger, soit ils étaient près eux aussi à venir assister les trois ivrognes dans leur besogne. Elle commençais à mesurer la difficulté de la situation dans laquelle elle était. Les deux autres arrivèrent à son niveau et s'y reprirent à plusieurs fois pour la saisir. Ils y parvinrent néanmoins. L'un l'attrapa au niveau des hanches et l'autre saisis son autre bras.