Chap. 2
Lizbeth - Chapitre 2
Lizbeth regarda sans comprendre l'homme se tordant à ses pieds, les deux mains sur la gorges. La regardant avec des yeux exorbités, il semblait chercher son souffle et chacune de ses respirations était accompagné de gargouillis. Il resta ainsi quelques secondes, eu un dernier spasme puis ne bougea plus. Ses mains tombèrent de sa gorges et Lizbeth put voir horrifié la plaie béante qui la barrait. Elle fut prise d'un hoquet violent et voulut mettre sa main sur sa bouche. C'est à se moment qu'elle se rendit compte du contenue de sa main droite. Une dague , de bonne qualité, avec un manche en métal. Glissante, collante, nauséabonde. Couverte de sang. Elle baissa le regard jusqu'au fourreau sous son aisselle. La dague n'y était plus. Son regard commença a faire des aller-retour entre sa main droite et le cadavre à ses pieds.
Elle lâcha la dague. Elle tremblait. Elle regarda autour d'elle et vu tout les clients regarder l'homme mort. Sa vue commença à se brouiller et sa respiration se fit de plus en plus hachée. Elle fit un pas en arrière, puis un autre. Son regard était fixé sur son oeuvre, ses mains tremblantes et poisseuses. Son dos toucha la porte. D'un geste mécanique, elle l'ouvrit et sortit dehors, toujours à reculons, regardant toujours la même chose.
Il faisait froid. Un froid mois de février. Il neigeait. Les flocons commencèrent à s'amasser dans ses cheveux. Elle se retourna brusquement et partie en courant dans la rue enneigé. Elle ne savait pas où elle courait. Son esprit était uniquement remplit par la volonté de mettre le plus de distance possible entre elle et le cadavre.
En fuyant au hasard des ruelles, elle arriva à la mer. Elle ne s'arrêta qu'au moment ou elle eu les pieds dans l'eau. Le froid lui mordit les chevilles sans qu'elles s'en rendit compte. Elle tomba à genoux et commença à se frotter frénétiquement la mains droite. Elle continua ainsi, même après que les taches de sang ai disparue, comme pour enlever une crasse invisible, retirer le dégoût qu'elle avait pour elle même. Ses mains, sous l'action du froid et de ce traitement, se retrouvèrent couverte d'engelures douloureuses.
Rien ne l'avait préparé à ça. Rien n'aurait PUT la préparer à ça. Son entrainement constant, ses progrès, tout ça n'était que des caprices, des illusions.
Ses pensés l'emportèrent. Elle se coupa entièrement du monde, plongé dans son esprit tourmenté. Elle n'entendit donc pas les pas dans le sable s'approchant d'elle.
Une main se posa sur son épaule. Elle se retourna en sursautant. Elle se trouvait devant un garçon au visage avenant, au yeux marron et aux cheveux courts et frisés. Arno. Un ami d'enfance tout ce qu'il a de plus classique, et son partenaire de combat à main nue. Il le regardait avec des yeux où se lisais l'inquiétude et l'incompréhension. "Hey... Qu'est-ce que tu fais là?".
Lizbeth le regarda sans sembler comprendre, les yeux écarquillés, sans esquisser le moindre geste,tremblante, puis s'effondra dans ses bras, en recommençant à hoqueter. Ce sanglot se mua rapidement en pleurs, puis en hurlement. Incontrôlable. Elle déversa sur lui toute sa peur, son désespoir et son dégout pour elle même.
Sans essayer de comprendre, Arno lui rendit son étreinte. Calme, rassurante. Sans rien dire, il resta là quelques instants.
Il l'incita à se lever, murmurant des paroles rassurantes sans intérêt. Il retira sa veste et la passa au dessus des épaules de son amie. Il la raccompagna sans dire un mot, la tenant toujours dans ses bras, frictionnant ses épaules, autant pour la rassurer que pour l'isoler au mieux du froid mordant. Ils arrivèrent à un bâtiment de 2 étages. Arno poussa la porte, monta un escalier en colimaçon craquant. En arrivant devant une porte, il sortit une clé de sa poche d'une main tremblante de froid et déverrouilla la porte qui grinça en s'ouvrant. Ils entrèrent dans ce qui était sa chambre. Un lit, un bureau, un vieux fauteuil, c'est tout ce qui ornait cette pièce au dimension réduite. Il s'approcha de la couchette et y déposa délicatement sa compagne. Lizbeth se roula instinctivement en boule dessus, se replongeant dans son monde intérieur.
Elle avait tué un homme. Elle plongea sa tête dans ses genoux. Elle avait tué un homme. Arno la borda d'un geste paternel. Elle avait tué un homme. Elle ferma les yeux. Elle avait tué un homme. Ses muscles commencèrent à se décontracter. Elle avait tué un homme.
Poll
Un avis serrait le bienvenu!
Total votes: 25
Contact
William Anweladwy
ga103683@yahoo.fr